En 2015, le nombre d’auto-entrepreneurs a augmenté moins vite que les années précédentes, selon l’Acoss. Fin 2015, on comptait 1.012.000 auto-entrepreneurs dont 60 % ont déclaré un chiffre d’affaires.
Le régime de l’auto-entrepreneuriat semble atteindre un rythme de croisière, à en croire une note publiée par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss). Seules 40.000 créations nettes de comptes ont été enregistrées en 2015, soit le plus bas niveau depuis l’entrée en vigueur en 2009 du dispositif. « Lorsque le régime a été mis en place, la démarche faisait figure d’innovation. Aujourd’hui, l’heure est plutôt au marché de renouvellement », commente François Hurel, président de l’Union des Auto-entrepreneurs, revendiquant quelque 400.000 adhérents.
De fait, fin 2015, le nombre d’auto-entrepreneurs (appelés aussi micro-entrepreneurs) inscrits s’élevait à 1.012.000. Soit une hausse de 4,2 % sur un an, contre une augmentation de 7,7 % fin 2014. Une décélération nette donc. « Même si l’on observe un ralentissement, le nombre d’autoentrepreneurs progresse de façon marquée, » souligne-t-on quand même du côté de l’Acoss.
3.423 euros de chiffre d’affaires trimestriel
L’organisme relève par ailleurs un chiffre d’affaires trimestriel global des auto-entrepreneurs en nette progression de 10,4 % au dernier trimestre 2015. contre 7,6 % un an plus tôt. Un résultat découlant essentiellement d’un effet de structure : « souvent, les auto-entrepreneurs nouvellement inscrits mettent un certain temps à dégager du chiffre d’affaires, explique l’agence. Plus l’ancienneté des auto-entrepreneurs augmente, plus les chances sont grandes qu’ils déclarent des revenus. »
Concrètement, fin 2015, 619.000 auto-entrepreneurs ont déclaré un chiffre d’affaires positif, soit 61,2 % des affiliés au régime. Au dernier trimestre de l’année, ils ont déclaré en moyenne 3.423 euros, soit une progression de 4 % sur un an. Un résultat positif, mais, martèle François Hurel, loin de refléter la diversité des profils ayant recours au dispositif : « ce régime a la particularité de pouvoir être exercé à titre exclusif ou cumulatif, rappelle-t-il. Les moyennes de chiffre d’affaires incluent ceux dont l’autoentrepreneuriat représente 1 % des revenus comme ceux pour qui il en représente 100 %. » D’après le Président de l’Union des Auto-entrepreneurs, François Hurel, 30 % des affiliés au régime approchent le plafond de revenus (à 32.800 ou 80.500 euros selon le domaine d’activité). « Ce sont potentiellement des créateurs d’entreprises », se félicite-t-il, appelant par ailleurs à un calcul « du nombre d’entreprises fondées grâce à l’utilisation de l’auto-entrepreneuriat. »
Une activité très fluctuante donc selon que l’autoentrepreneur s’en serve comme source de revenu d’appoint ou non, mais également en fonction du secteur : si le chiffre d’affaires moyen tend à stagner ou à diminuer dans la quasi-totalité des domaines, certains présentent une activité particulièrement dynamique. Sur le haut du podium, le domaine des transports, où, fin 2015, la proportion d’auto-entrepreneurs économiquement actifs avait progressé de 38,3 % sur un an, et celui des activités immobilières (+17,6 %). Une bonne santé que François Hurel explique par le dynamisme de l’économie collaborative. « Les transports sont boostés par les plateformes de VTC », indique-t-il.
Source : http://business.lesechos.fr/
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