Invité de la session introductive des Napoléons, le 44e président des Etats-Unis a dressé la liste des qualités du leader de demain.
Nul ne songe à contester à Barack Obama le titre de grand maître en leadership. A lui seul, il en a modifié le concept à l’échelle planétaire, écrivait Shelly Leanne, qui lui a consacré un ouvrage de management.
Interviewé, le 2 décembre à Paris, par Stéphane Richard, le PDG d’Orange , lors de la session introductive du réseau d’acteurs de la communication et du digital Les Napoléons, le 44e Président des Etats-Unis a livré quelques pistes à ceux qui aspireraient à devenir leaders demain . Celui pour qui être dirigeant fut « un énorme privilège » n’a pas attendu de ne plus être en fonction pour enseigner un leadership inspirant. En prenant parfois des risques, il n’a eu de cesse de porter un message de changement, en privilégiant le « nous » au « je » dans ses discours . A Paris, Barack Obama a concentré, en quelques minutes, les leçons d’un leadership réputé hors du commun, dont les clefs passent par la notion d’« empowerment », la confiance, la promotion des femmes, la concertation, le sens et le long terme.
Faire grandir les autres
Diriger, c’est être capable de conduire en donnant l’exemple, a d’abord souligné « Mr President », qui cite parmi ses sources d’inspiration le Dalaï Lama. La passion pour sa mission, la capacité à prendre des décisions, l’aptitude à faire progresser les autres et à donner du pouvoir plutôt que de se l’accaparer : tels sont les conseils de l’ancien hôte de la Maison Blanche. Ce dernier n’a pas non plus manqué de souligner combien il était important de s’attacher à faire grandir les autres, et en premier lieu son équipe. La promotion des femmes ? Il semblerait que « les hommes aient un problème avec ça, ces derniers temps », a-t-il relevé en estimant « que les organisations commandées par des femmes réussissaient mieux que les autres ».
Empathie
Autre qualité fondamentale du leader : la capacité à « se mettre dans les chaussures des autres », c’est-à-dire à pratiquer l’empathie. Considérant que la diversité des « backgrounds » pouvaitt mener à l’incompréhension réciproque, Barack Obama suggère de s’attacher auparavant à trouver un terrain et un sens communs. « L’avenir n’appartient pas à l’homme fort », mais aux leaders politiques qui savent trouver ce terrain commun, au-delà de points de vue opposés, a-t-il expliqué, avant d’achever son intervention sur la nécessité de diriger « avec une longue vue ». Comprenne qui voudra.
Extrait de « Les Echos »
En savoir plus sur Cliquez ICI
0 commentaires